Les chasseurs luttent contre la Bête du Gévaudan

Antoine Chastel et la Bête du Gévaudan,

fiction ou réalité ?

Louis Fabien

Fabien Louis Antoine Chastel et la Bête du Gévaudan, fiction ou réalité ? - 2016

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Ancien esclave des barbaresques, marginal entouré de chiens féroces, sadique obsédé par la vue du sang...

Que n'a-t-on pas raconté sur Antoine Chastel !



Ce paysan originaire de Darnes (Haute-Loire), marié, père de famille, décédé à presque 80 ans, était-il vraiment lié à la Bête du Gévaudan qui fit près d'une centaine de victimes entre 1764 et 1767 ?

La réalité historique : Correspondances, procès-verbaux, schémas, actes de sépulture et articles de gazettes constituent une base solide pour dresser la chronologie de faits établis avec une quantité de détails; à condition de conserver une attitude critique à leur égard et analyser leur véracité en croisant les sources.


La tradition orale : Transmise de bouche à oreille, déformée par les siècles et l'imagination des conteurs lors des veillées, elle est surtout révélatrice de superstitions séculaires.

La fiction : Elle concrétise le « mythe » par son puissant pouvoir de suggestion, et brouille les frontières entre réalité et imaginaire. Pour composer son œuvre, un auteur peut parfois prendre de grandes libertés avec la réalité historique. Il peut dramatiser un événement, exacerber les traits de caractère d'un personnage ou encore porter des accusations hasardeuses, céder au goût du sensationnalisme...Le mariage entre Histoire et fiction donne parfois de beaux enfants. Mais le plus souvent, il donne naissance à des aberrations.


À l’origine des accusations, un roman :

Le 19 juin 1767, un dénommé Jean Chastel, résidant à la Besseyre-Saint-Mary (Haute-Loire), tue la Bête du Gévaudan d'un coup de fusil chargé d'une balle et de cinq chevrotines. Il met ainsi fin à trois longues années de terreur...

En 1911, une thèse soumise par le docteur Paul Puech, membre éminent de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier, soulève de virulents débats. Selon lui, la Bête du Gévaudan fut une psychose répandue par trois facteurs : des loups affamés, des mystificateurs, et un fou sadique.

C'est en 1936, dans le livre La Bête du Gévaudan d'Abel Chevalley, que le grand public fait pour la première fois connaissance avec Antoine Chastel, le fils de Jean Chastel :


« [Il] avait erré jadis en pays lointain, risqué les galères, connu des forçats, vécu chez les huguenots du Vivarais, voyagé en mer...On disait qu'il avait été pris par les pirates, qu'il avait marché sur le Christ en Alger (...) Un jour, on l'avait vu reparaître, balafré, couturé, méconnaissable (...) Depuis plusieurs années, il vivait seul dans ses bois, tantôt au Pavillon, tantôt dans une des deux ou trois cabanes qu'il avait sur le Mont Mouchet, entouré de mâtins à demi-sauvages, toujours suivi par sa grande chienne rousse (...) »


« C'est une bête, lui aussi, une bête mutilée affreusement...dans sa chair (...) Un bouc castré, c'est dégoutant mais facile à mener...(...) Il a été en Alger, tu sais...Esclave, et au Maroc, valet chrétien des bêtes. Chair maudite, griffée, deux ans aux ménageries, aux meutes...Ah ! Les hyènes, les ours, il en a élevé, ce gorille malade ! »


Ancien esclave des pirates et gardien de fauves, cet individu émasculé et défiguré déteste profondément le genre humain. La sœur du narrateur suggère que la Bête a un maître, et qu'il pourrait s'agir de ce « bouc castré ». Elle projette de traîner quelque temps en compagnie pour lui faire avouer sa culpabilité...Mais quelque temps plus tard, le corps de la jeune femme est retrouvé atrocement mutilé dans un bois. L'auteur n'ira pas plus loin mais laisse tout de même planer de lourdes présomptions !...Il nous brosse le portrait du parfait « Serial Killer » avant l'heure !


D'où sort cet Antoine Chastel dont personne n'a jamais fait mention du temps où l'histoire de la Bête était encore fraîche dans les mémoires ? Deux solutions : de l'imaginaire débridée de l'auteur ou de sa mauvaise interprétation de la tradition orale. Mais en aucun cas des archives officielles qui, comme nous allons le voir, contredisent ses présomptions.


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